Qu’est-ce que l’émulateur Yuzu ?

Yuzu est un émulateur open-source pour la console de jeu Nintendo Switch. Il permet aux utilisateurs de jouer à des jeux Nintendo Switch sur leur PC en émulant l’environnement matériel et logiciel de la console. Yuzu est encore en cours de développement et tous les jeux ne sont pas entièrement jouables ou compatibles avec l’émulateur. L’utilisation d’émulateurs pour jouer à des jeux piratés est illégale et contraire aux conditions d’utilisation de Nintendo.

« L’émulateur Yuzu s’arrête après une action en justice de Nintendo ».

Il aura fallu moins d’une semaine pour que l’émulateur Yuzu disparaisse. Le 28 février, Nintendo a entamé une procédure judiciaire pour fermer l’émulateur qui permettait aux utilisateurs de jouer à des jeux Nintendo Switch sans les posséder. Cinq jours plus tard, le 4 mars, les créateurs de l’émulateur ont annoncé avoir trouvé un accord avec Nintendo.

Cet accord marque la disparition complète de l’émulateur. Le développement de Yuzu a cessé immédiatement, et toutes ses versions seront supprimées. Les créateurs du logiciel ont également accepté de verser à Nintendo une compensation financière de 2,4 millions de dollars.

Un contournement des mesures technologiques

Avec cette annonce, il devient beaucoup plus compliqué pour les joueurs de jouer à des jeux à partir d’une copie téléchargée illégalement. C’est d’ailleurs tout le sens de l’action en justice de Nintendo, qui y voit une conséquence directe du piratage massif du jeu The Legend of Zelda : Tears of the Kingdom.

Cependant, la décision de Yuzu de signer un accord avec Nintendo aussi rapidement peut paraître surprenante, étant donné le flou juridique qui entoure l’utilisation des émulateurs. Dans les années 2000, les tribunaux avaient donné raison à deux émulateurs – Connetix et Bleem ! – lorsque Sony, le fabricant de la PlayStation, les avait poursuivis, rappelle PC Gamer.

Mais la plainte de Nintendo visait directement la conception du logiciel Yuzu pour « contourner les mesures technologiques » mises en place par l’entreprise pour protéger ses jeux, précise le site spécialisé. Cette mention fait directement référence au DMCA, la loi américaine sur le copyright adaptée aux usages numériques.

En invoquant cette loi, l’avocat Richard Hoeg avait assuré à The Verge que Nintendo avait de bonnes chances de gagner un procès. De plus, il avait expliqué que les petits groupes avaient tendance à abandonner d’eux-mêmes pour éviter une bataille juridique. C’est finalement ce qu’a fait Yuzu.

Reste à savoir si cette victoire poussera Nintendo à tenter de fermer tous les émulateurs permettant aux utilisateurs de jouer aux jeux Switch. Tous les regards sont désormais tournés vers le logiciel Ryujinx. Mais en concluant un accord avec Yuzu, Nintendo ne dispose pas d’un précédent juridique lui assurant une victoire dans un procès contre une autre solution d’émulation.

By Unix

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